L’eldorado des homards au Canada

Le homard est un animal actif principalement la nuit. Généralement, il se met à l’abri, dans des crevasses ou sous les roches pendant la journée et pourvoit à ses besoins dans des fonds de moins de cinquante mètres. Au Canada, le sud du Saint-Laurent et les eaux de la Nouvelle-Écosse regorgent de homards. Le Québec et Le Nouveau-Brunswick sont également les endroits riches en ces crustacés.

Au Québec, le homard est un produit culinaire printanier incontournable de la fête. Il est très prisé par les Québécois. Les homards se sont servis dans les restaurants. Selon la réalité et les faits historiques, le moment de l’arrivée des premiers homards sur le marché au mois de mai constitue un évènement de grande importance dans les supermarchés québécois. Ce moment met en vedette le homard partout : dans des rassemblements, dans les soupers communautaires et dans les festivals. Tout comme les autres crustacés, le homard est muni d’une carapace raid ou exosquelette, de couleur brune à vert olive, identifiable quelques fois par ses nombreuses mouchetures noires, oranges ou rouges. Le homard peut vivre plus longtemps et pèse plus de dix-huit kilogrammes. Sa longueur peut atteindre jusqu’à 60 cm. Il est doté de cinq paires de pattes, qui se servent à se déplacer, y compris les chélipèdes ou les grosses pinces, ainsi que deux paires d’antennes. Les appendices articulés sur son abdomen servent souvent au portage des œufs chez la femelle. Sa queue comprend quatre ailerons que l’on appelle autrement uropodes et est formée du telson. Le homard se transforme tout le long de sa vie, habituellement lorsque la température de l’eau s’accroit.

L’augmentation plus ou moins sensible de la température d’eaux favorise la remontée du homard en provenance de la côte américaine vers le Canada. Certes, l’ile d’Anticosti n’a jamais joui d’une réputation en ce qui concerne la qualité de sa pêche aux homards. Mais, à partir de quelques années, ce secteur devient une mine d’or pour les pêcheurs qui s’y aventurent. Pour quelques pêcheurs des Îles-de-la-Madeleine, de la Gaspésie et de la Basse-Côte-Nord, Anticosti devient une ile qui regorge de trésor. Selon les statistiques sur les pêches et les océans au Canada, l’ile d’Anticosti est en passe de devenir le nouvel eldorado des homards dans ce pays. En effet, le nombre de homards pêchés par les pêcheurs qui opèrent dans cet endroit est quatre fois plus que celui capturé il y a dix ans. Et une question s’impose : notre écosystème est-il en mesure de supporter cette quantité importante de homards ? Les chercheurs ont fourni de nombreuses raisons sur cette remontée. Certains d’entre eux confirment que le phénomène lié au réchauffement des eaux du golfe peut en être la cause. Selon encore les avis des chercheurs, le homard ne marche pas sur le plancher océanique, à partir de la Nouvelle-Angleterre vers le Canada. Le phénomène s’explique plutôt par la dispersion, engendrée par les courants marins, des larves de homards un peu partout au moment de la reproduction. Pourtant, la partie nord du golfe en procure très peu de chaleur pour assurer la survie des jeunes homards.

Selon les industriels, la qualité de la pêche au homard dans la partie sud-ouest de la Nouvelle-Écosse n’est pas favorable au tiers de la saison de la pêche. D’après les explications fournies par certains pêcheurs, il semble que les coquilles de homards pêchés récemment contiennent peu de chair. En réalité, la chose n’est plus la même qu’avant ; il y a vingt ou trente ans, leur carapace était toujours dure et renfermait en quantité suffisante de viande.

L’expérience culinaire offerte par le homard frais est inégalable : choisir un homard, apprécier sa chair qui a une saveur agréable, la baigner dans du beurre fondu… Au Nouveau-Brunswick, tous les produits de la mer qui apportent un grand plaisir gustatif sont au menu. De plus, le Nouveau-Brunswick compte parmi les exportateurs des animaux marins consommés par les êtres humains au Canada. Dans les zones côtières rurales, l’activité qui consiste à capture des crustacés, des poissons ou des mollusques pour le profit commercial constitue un élément fondamental de l’environnement du marché de la province. En côtoyant le littoral, vous découvrirez des villages, des pêcheurs, aimables et hospitaliers.

Il y a de l’excitation dans l’air au moment du lancement de la saison de pêche. Elle diffère selon les régions de la province. Vous êtes conseillé de vous renseigner si vous voulez devenir participant aux festivités.

Déguster un savoureux homard pour commencer votre aventure à Shediac, un séduisant petit coin paradisiaque, apaisé par la mer de la côte orientale du Nouveau-Brunswick. La petite ville de Shediac jouit d’une réputation en ce qui a trait à sa pêche, son fameux festival du homard, ses usines de transformation, ses bassins destinés à conserver des homards vivants.

Une grande quantité de homards se trouve à Blanc-Sablon, dans la municipalité la plus à l’est du Québec, sur la Basse-Côte-Nord, l’une des régions les moins connues du Québec. Cela est confirmé par les résultats d’une étude effectuée par un chercheur de l’Université du Nouveau-Brunswick. Un bon homard provient d’un fond rocheux et d’une bonne région. Il est capturé, tôt en saison, en eau froide. Ce crustacé est notamment pêché en Gaspésie et aux iles de la Madeleine. Mais, finalement, les homards capturés dans ces deux endroits sont les fruits de mer typiques du Canada. Ils sont très prisés dans de nombreux pays.

Au Québec, la saison du homard est à son point culminant, chaque année entre la fin avril et la fin juin. Mais, comme le crabe des neiges, habituellement, la fusion des glaces est le signe précurseur de l’arrivée de la période de pêche des décapodes (homards…). Au cours de cette période, l’abondance des homards est surprenante et leurs prix sont concurrentiels chez les commerces du poisson du quartier. Mais, la grande période tant attendue par les Canadiens commence généralement vers le mi - mai et s’achève vers la mi-juin.